Henry COÜASNON
(1910-1983)
Henry COÜASNON
Architecte D.P.L.G.
BIOGRAPHIE
Henry COÜASNON est né le 18, août 1910 à RENNES dans une famille d’architectes.
Son père Charles COÜASNON était architecte, son habitation et son cabinet étaient situés à l’angle de la rue Lesage et rue Jean Guéhéno. Il a réalisé au début du XXème siècle, un immeuble Art Nouveau à l’angle de la place Hoche et rue Saint Melaine ; puis plusieurs maisons dans le quartier rue de Paris, ainsi que des restaurations et agrandissements de châteaux dans la région.
Son frère Charles, né en 1905 fut également architecte, en particulier du pavillon de la Bretagne à l’Exposition Universelle de 1937 à PARIS. A 40 ans, il est entré dans les Ordres chez les Dominicains et passa plus de 25 ans, jusqu’à sa mort en 1978, pour restaurer la Basilique du Saint Sépulcre à JERUSALEM.
Henry COÜASNON, après une scolarité au collège Saint Vincent de RENNES, rentre à l’Ecole Nationale des Beaux Arts d’abord à RENNES puis à PARIS. Il est diplômé Architecte D.P.L.G. en 1936 et se prépare au concours d’Architecte en Chef des Monuments Historiques, en réalisant le relevé complet du fort de la CONCHEE, un chef d’œuvre de VAUBAN, situé en mer devant SAINT MALO.
Il exerce jusqu’en 1939 comme architecte des Monuments Historiques. Puis avec la guerre il est envoyé au front, et il abandonne la préparation du concours d’architecte en Chef des Monuments Historiques .
A son retour il reprend son activité d’architecte, il construit des mairies, écoles, congrégations religieuses et restaure des châteaux et églises.
En 1944 il découvre les décombres de SAINT MALO qu’il connaissait parfaitement pour avoir travaillé plusieurs années avant guerre avec Yves HEMAR architecte malouin bien connu.
En sa qualité d’architecte des Monuments Historiques Henry COÜASNON est chargé de la reconstruction de SAINT MALO avec Raymond CORNON qui était architecte en chef. Il a travaillé avec lui pour la réfection des bâtiments devant la porte Saint Vincent, et tous les immeubles coté sud le long des remparts de la porte de Dinan.
A cette époque Henry COÜASNON et Raymond CORNON était très amis au point que ce dernier était le parrain de la fille d’Henry COÜASNON née en 1944.
Cette amitié c’est poursuivie pendant de nombreuses années, malgré les frictions dues à leur caractère très affirmé l’un comme l’autre.
A partir d’un désaccord sur l’immeuble du « Passage des Carmélites » à RENNES, réalisé par Raymond CORNON, la rivalité entre l’architecte en « Chef » et l’architecte « Ordinaire » a détruit leur vielle amitié (Tous les architectes en chef avaient leur bureau à PARIS, sauf R. CORNON ce qui ne facilitait pas les rapports). Mais cela n’a pas empêché les deux hommes de s’apprécier, même s’ils n’étaient pas d’accord sur des choix architecturaux.
A la création du Service des Bâtiments de France, dans les années 50, l’Administration propose à Henry COUASNON de prendre le poste en Ille et Vilaine et Côtes du Nord ce qui l’oblige à abandonner son activité libérale pour être fonctionnaire.
Après la guerre, il a repris le cabinet de son père déplacé rue d’Estrée à RENNES. Devenant fonctionnaire, il cède son cabinet à Georges MAILLOLS architecte qui est devenu bien connu à RENNES.
A la création du service des Bâtiments de France l’Administration lui avait fait espérer une carrière vraiment orientée vers l’Architecture, mais il s’est rendu compte après, que son rôle était surtout administratif, ce qu’il a regretté.
Sa fonction lui a permis de sauver de l’urbanisme sauvage les côtes d’Ille et Vilaine, après de rudes combats contre les maires des communes de la côte et de la Rance, pour leur faire comprendre de limiter les constructions à des hameaux dans les vallées.
De même son combat pour la remise en valeur des arcades en granit des façades à RENNES, entre autres.
Henry COÜASNON est décédé le 21 octobre 1983, à la suite d’un AVC et après avoir pris sa retraite en 1980.
Son 2ème enfant sur 6
Christian COÜASNON architecte
Le 5 décembre 2009
